LE TROMBONE
il est parfait
Rien à redire: depuis que son système de coulisses a été inventé, il est resté si parfait que le mécanisme n'a plus changé. Le trombone pour orchestre symphonique a un pavillon et un tuyau plus larges que pour un orchestre d'harmonie ou de danse. Sinon, pas de différence notoire, que ce soit pour jouer de la musique militaire, du ska, de la salsa, du funk ou beaucoup plus si entente.
La fameuse coulisse (en fait, deux tubes coulissants l'un dans l'autre) a été ajoutée à une trompette basse, probablement au 13e siècle, pour devenir le premier cuivre apte à produire tous les demi-tons.
Ce qui a radicalement changé depuis, c'est le nom de l'instrument, autrefois la sacqueboute. Elle impliquait qu'on «sacque» pour tirer vers soi, et qu'on «boute» pour pousser dans l'autre sens – exactement comme avec un trombone aujourd'hui.
Classique, on le reconnaîtra dans le Requiem de Mozart ou le Boléro de Ravel. Il se mêle aux atmosphères cuivrées dans les oeuvres orchestrales de Mahler et Wagner. En jazz, voir Glenn Miller et Albert Mangelsdorf. Dans les régionaux de l'étape, catégorie élite, on notera la forte présence de Samuel Blaser. Qui monte, qui monte...